Je ne veux pas que tu grandisses.

C’est ce que je lui ai dit ce matin, pendant qu’il collait sa joue contre mon bras, lors de notre petit-déjeuner.

On était attablé à la table-bar de notre cuisine, et il avait voulu s’asseoir sur une chaise de « grand », mais en se rapprochant de moi. On était donc du même côté de la table, riquiqui, serrés, mais bien.

Il s’est approché de moi, s’est collé à mon bras en me le tenant avec sa petit main. Il est de ces moments que tu souhaiterais interminables. (Bon, ensuite ça c’est légèrement gâté lorsqu’il m’a enfourné une céréale pré-machée par ses soins, dans ma bouche. Mais passons…)

J’ai alors eu envie de lui dire « Je ne veux pas que tu grandisses », car on rentrera en conflit, tu voudras faire des choses que je t’interdirais, nous nous disputerons, et au lieu de venir coller ta chaise contre la mienne, tu voudras manger le plus possible de moi. Tu auras une jour une amoureuse, contre qui tu poseras ta joue, et à qui tu tiendras le bras.

Tu me fais tourner la tête, dans tous les sens du terme.

Tu me fais rire et tu me donnes parfois envie de pleurer (de joie, mais aussi de peur).

Chaque nouvel apprentissage et nouveau mot acquis sont une fierté immense.

Tu me fais un bisou quand tu penses que j’ai mal, pour me réveiller ou encore par surprise.

Je suis obligée de rire à tes blagues, même les plus nulles, parce que tes mimiques à ce moment-là sont juste incroyables.

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J’aimerais que cette période ne s’arrête jamais. La vie d’un parent est jalonnée d’étapes, et même si les suivantes seront certainement tout aussi belles et enrichissantes (et fatiguante)s, celle-ci est … wahouh.