Pourquoi cette culpabilité omniprésente des parents?

Je suis entourée de parents. Nous avons un point commun. Etre parents oui mais aussi quelques réflexions et questions autour d'un sentiment de culpabilité que nous éprouvons envers nos enfants.

Je ne parle pas ici de la culpabilité d'avoir mis au monde ma fille alors que le futur est plus qu'incertain : les retraites, la qualité de l'air, la qualité de ce qu'on mange, les espèces que l'on tue par plaisir, le manque de savoir-être pour l'avoir-à-tout-prix...

Le futur est toujours incertain : les précédentes générations ont eu sans doute cette même réflexion, la première guerre mondiale, puis la seconde... Il y avait de quoi être complètement peureux et sceptique.

J'estime faire ma part pour un monde meilleur, je pourrais faire mieux, on peut toujours faire mieux. J'ai décidé de ne plus m'auto-flageller. Oui, je prends l'avion. Sans doute ce qui impacte le plus mon environnement et fait monter mon bilan carbone. Je mange le lus local possible, j'achète des produits cosmétiques sans paraben et des produits d'entretiens écologiques le plus possible, j'essaye de donner des valeurs à ma fille. J'essaye de lui donner une qualité de vie au quotidien et de lui démontrer qu'on peut trouver un équilibre et être heureux. J'essaye pour elle et pour moi.

C'est justement à ce moment là de mes réflexions que je me suis aperçue que d'autres parents avaient ce même sentiment : donner le meilleur d'eux-même, donner du temps, partager, faire avancer, éduquer vraiment (pas du lavage de cerveaux)...

Le truc, c'est que ce n'est pas assez. On a beau savoir qu'on fait du mieux qu'on peut, que nos enfants passent avant nous... On a un sentiment de culpabilité.

Lui mettre un dessin animé : zut, je ne joue pas avec elle.

L'amener au fast food : zut, ce n'est pas équilibré.

La coucher sans faire la lecture de l'histoire : zut, elle va sans doute s'endormir en prenant plus de temps mais je suis crevée!

Lui dire de se dépêcher le matin : zut, c'est de ma faute, je dois mieux gérer mon temps...

Partir un week-end en amoureux : zut, pourquoi ne pas partager cela en famille?

Toutes ces questions sont des réflexions et des émotions. Elles ne représentent en rien un acte répréhensibles pour se sentir coupable! Si l'enfant est bien et reste épanoui : où est le problème?

Notre éducation? La pression de la société qui dit quoi faire et comment faire?

Ce sentiment qui fait avancer est alors bénéfique car il nous aide à rester connecter à notre enfant. C'est ça peut être le fond de la chose : nous portons notre enfant pendant 9 mois, nous sommes très présents au début de sa vie... Quand il commence à grandir il commence à être autonome, à faire ses propres expériences et choix... Nous avons alors une autre relation à construire. Ce n'est peut-être pas par rapport à l'enfant que nous avons mais que nous sommes qu'il faut alors questionner...